Non, ça n’est pas la première fois, ni certainement la dernière, que l’on parle de cette question ici. Mais voilà qu’elle revient encore dans l’actualité: la reconnaissance sociale des mères qui font le choix de rester à la maison pour élever leurs enfants est-elle possible? Y croyez-vous,-vous?
Moi je n’y crois pas puisque même les mères qui travaille en temps partiel n’ont pas de reconnaissance et pourtant cela évite bien des tracas à la famille. Pour que la société reconnaisse les bienfaits des mères au foyer il faut d’abord que les pères le valorisent !
Je crois que les hommes ne voient pas toutes les tâches que nous accomplissons. Nous faisons les devoirs à la plus vielle en même temps que donner le biberon au bébé, sans oublier de stimuler l’enfant du milieu car sinon nous savons qu’il y aura un bordel lorsque nous aurons deux minutes pour lever les yeux. On ne peut pas avoir un bordel car nous avons seulement une minute pour ramasser le tout car l’heure du souper arrive…
J’aimerais parfois penser comme certains hommes… Faire une chose à la fois ! Je fais une réparation donc Chéri occupe-toi des enfants, je coupe le gazon… Chéri va avec les enfants à l’intérieur… Même si on doit jongler avec toutes ces responsabilités, l’apprécie-t-il vraiment ? Oui, lorsque le presto saute !
Même si mon mari m’offrait de rester à la maison je n’accepterais pas. Je tiens à mon indépendance. Je ne veux pas être acquis et surtout je veux avoir la liberté de rester et bien partir. Si je suis avec mon mari présentement, c’est parce que je l’aime. QUAND MAMAN VA TOUT VA ! François et moi savons que le jour, en espérant que nous le verrons jamais, ou nos cœurs ne battront plus pour l’autre nous aurons la liberté de refaire notre vie séparément.
Socialement, je vois bien que notre société valorise pas tout ce que sa implique. Après toutes ces années passées à élever ses enfants, une mère n’a plus rien parfois car même son mari a besoin d’avoir une femme avec de l’ambition. DE L’AMBITION ?????
Pourtant, cette mère a payé:
“Tout au long de ces années, elle n’a rien demandé à la société. La société a été bien gagnante avec elle puisqu’elle a coupé son allocation familiale pour le programme de garderies dont elle ne me servait pas. Elle va facturer les heures de dîner de ses enfants à l’école alors qu’elle pouvait aller les chercher. Des frais, d’ailleurs, qu’elle ne pourra déduire faute d’avoir des revenus. Elle va s’occuper de l’aide aux devoirs, ou faire d’autre bénévolat auprès d’enfants à l’école.”
“Une psycho-éducatrice me disait que depuis l’avènement des garderies, ils ont vu une claire augmentation de problèmes avec les enfants. Ce qui entraînera de plus en plus de coûts sociaux. Elle a probablement évité aussi d’en faire payer les frais à la société.”
Mais voilà, elle vient de se séparer de son conjoint… Que lui reste-t-il? Pas grand-chose, dit-elle. Elle est donc retournée aux études, mais peine à se trouver un poste. Malgré toutes ses connaissances. Pourquoi? À cause du “trou dans son C.V.”…
C’est une histoire comme il en existe malheureusement bien d’autres. Alors je vous propose quelque chose. Rêvons un peu: que faudrait-il pour que les années passées à la maison soient reconnues? Pour que socialement, ce “trou” ne soit pas mal vu? Qu’il soit valorisé?
Rêvons, je dis …
Chantal